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L’avis consultatif de la CIJ sur la Palestine « s’applique pleinement au Sahara occidental »

NEW YORK – Les conclusions de la Cour internationale de justice (CIJ) dans son avis consultatif sur les conséquences juridiques des politiques et pratiques de l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés, y compris El Qods-Est, « s’appliquent pleinement au Sahara occidental », un territoire occupé par la force et dont le peuple est privé de l’exercice de son droit à l’autodétermination qui est, pourtant, une norme impérative du droit international, a affirmé le représentant du Front Polisario à l’ONU et coordinateur avec la Minurso, Sidi Mohamed Omar.

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« Le récent avis consultatif de la CIJ constitue une étape juridique importante pour la question palestinienne car il a été émis par le principal organe judiciaire des Nations unies. Son importance réside également dans le fait qu’il comprend un ensemble de conclusions juridiques qui s’appliquent pleinement au Sahara occidental, un territoire occupé également par force et son peuple est privé de son droit à l’autodétermination qui est une norme impérative du droit international, comme l’a confirmé la Cour », a-t-il souligné dans un entretien accordé à l’APS.

Selon le représentant du Front Polisario à l’ONU, le récent avis consultatif de la CIJ sur la Palestine et les avis juridiques antérieurs émis par des instances judiciaires internationales et continentales « appuieront les arguments juridiques du peuple sahraoui dans sa lutte pour arracher ses droits légitimes à l’autodétermination, à l’indépendance et à l’exercice de la souveraineté permanente sur ses ressources naturelles ».

Le coordinateur du Front Polisario avec la Minurso a jugé, par ailleurs, « impossible » de réaliser un quelconque progrès dans le processus de paix au Sahara occidental si aucune pression n’est exercée sur l’occupant marocain pour le forcer à s’engager sérieusement dans l’opération, malgré les efforts déployés par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, déterminé, pourtant, à sortir de l’impasse actuelle.

« Dans son exposé au Conseil de sécurité en avril dernier, l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Staffan de Mistura, a exprimé sa volonté de redoubler d’efforts pour réactiver le processus de paix en poursuivant le dialogue avec les deux parties, guidé par la nécessité de sortir de l’impasse actuelle. Cependant, malgré les efforts déployés par l’envoyé personnel, je crois qu’il est pratiquement impossible d’espérer un quelconque progrès dans le processus de paix à moins que l’Etat occupant marocain ne soit contraint à s’engager sérieusement et de manière responsable dans le processus, tout en abandonnant la politique du ‘laisser les choses en l’état’ », a-t-il souligné, faisant remarquer que cette approche est « adoptée par certains membres du Conseil de sécurité ».

« Cela ne pourra jamais conduire à une paix juste et durable, comme l’ont montré, par exemple, les événements récents au Moyen-Orient« , a-t-il ajouté, réaffirmant la disponibilité des Sahraouis à « coopérer avec les efforts des Nations Unies et de l’Union africaine pour parvenir à une solution pacifique et durable au conflit entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc conformément à la légalité internationale et aux objectifs et principes de l’acte constitutif de l’Union africaine ».

Incapacité de la Minurso à remplir sa mission

L’ambassadeur Sidi Mohamed Omar a déploré, en outre, l’incapacité de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à remplir sa mission, expliquant cet échec par « l’absence de la volonté politique chez l’occupant marocain qui continue à dresser sciemment les obstacles face à l’organisation du référendum car il est certain que le peuple sahraoui optera pour l’indépendance ».

L’autre raison expliquant la non organisation de ce référendum réside dans le fait, a-t-il poursuivi, que « le Conseil de sécurité n’a pas réussi, en raison de l’influence de certains de ses membres permanents, à répondre fermement aux obstacles dressés par le Maroc et à garantir la pleine mise en œuvre du mandat de la Minurso« .

« Peu importe à quel point l’occupant marocain intensifie sa politique agressive et peu importe le nombre d’alliances anciennes ou nouvelles sur lesquelles il s’appuiera, le peuple sahraoui croit en la justesse de sa cause et s’accroche fermement à ses droits inaliénables, non négociables et imprescriptibles, particulièrement à l’autodétermination et à l’indépendance », a-t-il encore ajouté.

Pour le représentant du Front Polisario à l’ONU, l’inscription du Sahara occidental sur la liste des Nations unies des territoires non autonomes depuis 1963 souligne le caractère international de la question sahraouie en tant que question de décolonisation conformément au chapitre onze de la Charte des Nations unies et la reconnaissance internationale qui en résulte.

« Sur cette base, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance est un droit inaliénable et imprescriptible, et personne, quel qu’il soit, ne peut le retirer au peuple sahraoui car c’est un droit acquis du fait de la lutte, de la résistance et des sacrifices de notre peuple déterminé à exister librement et souverainement sur sa terre et à défendre ses droits et ses aspirations nationales par tous les moyens légitimes », a-t-il conclu.

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