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L’armée syrienne décide d’affronter l’agression turque dans le Nord

Par : Amed Zakaria

Le nord de la Syrie connaîtra-t-il le choc  entre les armées syrienne et turque ? Ces Kurdes, si longtemps instrumentalisés et autour desquels ont été construites les plus fabuleuses histoires à travers les photos de belles combattantes, ont fini par être trahis. Ils vivent sans nul doute une étape cruciale dans leur histoire.

Les autorités du pays ont décidé d’envoyer des troupes dans le nord pour contrer l’«agression» de l’armée d’Erdoghan qui a lancé depuis quelques jours une opération contre les kurdes, a annoncé l’agence publique de l’information syrienne SANA.

Celle-ci ne donne pas plus de détails sur la mobilisation de l’armée syrienne qui, par le passé, s’était déployée dans certains secteurs kurdes pour éviter une offensive turque.

Ce déploiement a été décidé à la suite de l’accord conclu entre des milices kurdes et Damas. Comme rapporté par l’AFP : «Il s’agit de faire face à l’agression turque et empêcher qu’elle ne se poursuive, nous sommes parvenus à un accord avec le gouvernement syrien pour que l’armée se déploie le long de la frontière turco-syrienne dans le but de soutenir les Forces démocratiques syriennes», a annoncé dans un communiqué l’administration kurde.

Dès la matinée, les forces Kurdes ont ouvert la voie aux convoies de l’armée syrienne arabe, tandis que les habitants de Hasaka sont sortis fêter le passage des troupes.

Dans une déclaration officielle citée par l’agence de presse syrienne Sana, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé les «ambitions expansionnistes turques». Or, les autorités syriennes pointaient dans le même temps la responsabilité de «certaines organisations kurdes», en raison de leur alliance avec Washington. Toutefois, Damas s’était dit «disposé à accueillir dans son giron ses enfants égarés, s’ils retrouvent la raison».

[blockquote align= »none » author= »Ahmed Halfaoui politologue algérien »][blockquote align= »left » author= » »]En 1999, les services zuniens livrent Oçalan aux turcs. En 2019, les zuniens trahissent ses camarades du PYD/PKK qui n’auraient jamais dû les croire. Le criminel Erdogan et l’état colonial turc peuvent massacrer, ce ne sont que des sous-hommes qui, de surcroît, rêvent de socialisme, qui meurent.[/blockquote][/blockquote]

Les Kurdes ont instauré une autonomie de facto dans le nord du pays, à la faveur du conflit déclenché en 2011. Mais le retrait annoncé de leur allié américain les place dans une situation délicate, entre la Turquie, qui considère la milice kurde YPG, fer de lance des Forces démocratiques syriennes (FDS), comme une organisation terroriste, et leur pays, la Syrie, duquel ils entendaient faire sécession.  Pour rappel les Kurde ont perdu plus de 12000 combattants, morts dans la guerre contre Daesh.

L’actuelle opération turque a pour objectif affiché d’éloigner les YPG de la frontière, clame Erdoghane. Toutefois, les habitants arabes comme kurdes ne cessent d’alerter l’opinion internationale sur les visées expansionnistes d’Erdoghane. Celui-ci peine à cacher son plan de déplacer des milliers de réfugiés et des milices turcophones proches de la mouvance des Frères musulmans pour remplacer la population locale dans cette région.

Fin 2018, alors que la Turquie avait déjà menacé de lancer une opération contre les forces kurdes en Syrie, les YPG avaient appelé l’armée syrienne à se déployer dans les environs de la ville de Minbej (nord), en annonçant leur propre retrait du secteur. Les forces loyalistes s’étaient alors déployées aux environs de la ville, sans toutefois y entrer.

Depuis le début de la guerre, Américains comme Européens ont promis de prêter main forte aux Kurdes pour l’édification de leur propre Etat.  or, le retrait des troupes américaines sonne comme un feu vert pour l’invasion d’Erdoghan,  a réduit ce rêve au néant. par ailleurs, l’Europe n’a pas manqué de se réfugier dans son habituelle ambivalence quand il s’agit de la volonté de l’Oncle Sam.  En effet, Le même jour de l’attaque, les pays européens ont dénoncé chacun, l’agression turque, mais à travers le secrétaire général de L’OTAN, dont ils sont membres  « comprennent les préoccupations de Erdoghan » , laissant ainsi la main à la rue, à travers les manifestations de soutien.

 

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