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« L’Algérie Rejoint la Banque des BRICS : Quel Effet sur son Économie et son Environnement Stratégique ? »

« À l’aube d’une nouvelle ère économique, l’Algérie s’apprête à entamer sa deuxième phase de réformes avec la Banque des BRICS, visant à s’imposer sur la scène internationale en tant que puissance émergente d’ici 2027. Depuis 2021, le pays a mis en place une politique rigoureuse qui transforme les défis en opportunités, grâce à une stratégie audacieuse axée sur la diversification des ressources et des financements innovants. Cette adhésion pourrait non seulement renforcer la position de l’Algérie en tant que troisième économie d’Afrique, mais également avoir des retombées positives pour ses voisins, en stimulant la coopération régionale et en favorisant des projets d’infrastructure transfrontaliers.

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Par | Ahmed Zakaria


ALGER | Une étape décisive pour l’Algérie : l’adhésion tant attendue du pays à la Banque de Développement des BRICS a été officiellement approuvée lors de la réunion annuelle du Conseil des gouverneurs, qui s’est tenue ce samedi à Cape Town, en Afrique du Sud. Cette annonce, relayée par le ministère des Finances, marque un tournant majeur dans l’intégration de l’Algérie au système financier mondial qui connais une mutation sans précédant. La nouvelle a créé une atmosphère de joie sur par les internautes algérien qui ont inondé les réseaux sociaux.

Le département de M.  Laaziz FAID a affirmé que cette adhésion, fruit d’une évaluation « rigoureuse », a été entérinée en grande partie grâce à « la solidité des indicateurs macroéconomiques du pays, témoignant de la résilience de l’économie algérienne.

« Les performances remarquables enregistrées ces dernières années, en matière de croissance économique, soutenues par des réformes multisectorielles, ont permis à l’Algérie d’être considérée, grâce aussi à son classement récent en tant qu’économie émergente de tranche supérieure, comme un partenaire fiable et dynamique au sein de cette institution », assure la même source.

« Fondée en 2015 par le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), la Nouvelle Banque de Développement (NDB) se positionne comme une institution financière multilatérale alternative au FMI et à la Banque mondiale. Actuellement en train de développer un nouveau système de messagerie bancaire visant à dédollariser une part significative des échanges entre les pays membres, en remplaçant le système SWIFT devenu une véritable arme de guerre économique, la NDB a pour objectif principal de mobiliser des ressources pour financer des projets d’infrastructure et de développement durable dans les marchés émergents et les pays en développement, favorisant ainsi la croissance économique et la réduction des inégalités. »

En devenant le 9ème membre de la Nouvelle Banque de Développement (NDB), avec une participation de 1.5 milliards de dollars, l’Algérie s’associe à des économies émergentes influentes allant de l’Amérique Latine jusqu’au Asie ou se concentre près de 40% de l’économie Mondiale.

Cette décision, confirmée par la présidente de la NDB, Dilma Rousseff, souligne non seulement l’importance de cette adhésion pour le développement économique du pays, mais aussi son ambition de jouer un rôle clé sur la scène internationale.

L’intégration à la NDB ouvre de nouvelles perspectives de financement à des conditions avantageuses, permettant à l’Algérie d’éviter les pièges de l’endettement auprès des institutions financières internationales traditionnelles. Cette stratégie audacieuse vise à renforcer la souveraineté économique du pays. Grâce aux ressources financières propres et celles mobilisées par la NDB, l’Algérie pourra continuer à réaliser des projets d’infrastructure cruciaux sans subir les pressions habituelles des institutions comme le FMI ou la Banque mondiale, notamment en période de crise.

Mais l’impact de cette adhésion va bien au-delà des frontières algériennes. Elle promet également des retombées positives pour les pays voisins, tels que la Tunisie et le Niger, la Libye et la Mauritanie. Le président Tebboune a engagé des projets économiques intégrés avec ces nations, visant à créer un espace de coopération régionale dynamique. En facilitant l’accès à des financements, la NDB pourrait bien être le catalyseur d’initiatives transfrontalières, renforçant ainsi la stabilité économique et la prospérité collective de l’Afrique du Nord et de l’Afrique de l’Ouest.

En 2023, les échanges entre les pays membres des BRICS ont dépassé les 600 milliards de dollars, avec une augmentation de plus de 30 % par rapport à l’année précédente. Cette dynamique offre à l’Algérie une occasion en or de renforcer ses relations économiques avec d’autres nations émergentes, tout en réduisant sa dépendance vis-à-vis de l’Union européenne, qui ont représenté environ 60 % de ses échanges commerciaux.

Le soutien de la NDB pour le financement de projets de développement durable est un atout majeur pour l’Algérie. Avec ses vastes ressources naturelles, le pays possède un potentiel immense dans le secteur des énergies renouvelables, l’agriculture et les mines. En 2023, l’Algérie a annoncé des investissements de 5 milliards de dollars dans des projets d’énergie solaire et d’autres ressources propres, avec un objectif ambitieux de produire 15 GW d’énergie renouvelable d’ici 2030. Grâce à son adhésion à la NDB, le pays bénéficiera d’un soutien financier accru pour ces initiatives, contribuant ainsi à sa transition énergétique tout en consolidant sa position sur la scène internationale en tant que fournisseur fiable, tout en contournant le système financier classique de plus en plus soumet au caprices du dollars.

De plus, des experts estiment que l’adhésion à la NDB pourrait attirer des investissements étrangers directs, avec des prévisions atteignant jusqu’à 10 milliards de dollars dans les cinq prochaines années. Cela pourrait dynamiser les secteurs clés tels que les infrastructures, la technologie et l’agriculture, favorisant ainsi la création d’emplois et la réduction du chômage.

L’Algérie pourrait tirer parti de la concurrence croissante entre les pays des BRICS et l’ancien système économique et financier mondial. Alors que les BRICS cherchent à redéfinir les règles du jeu économique, l’Algérie a l’opportunité de bénéficier d’une plus grande flexibilité dans ses choix de financement et d’investissement. Cette dynamique concurrentielle pourrait permettre au pays de négocier des accords plus favorables, en évitant les conditions strictes souvent imposées par les institutions financières traditionnelles. En s’alignant sur les BRICS, l’Algérie se positionne stratégiquement pour maximiser ses avantages dans un paysage économique mondial en pleine mutation.

Cette étape pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère pour son économie, favorisant son essor et sa résilience face aux défis futurs, tout en ouvrant la voie à une coopération régionale enrichissante pour l’ensemble du continent africain.

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