Le communiqué souligne que le gouvernement algérien a pris connaissance de cette décision avec un « grand regret ». Il précise que cette position française a été communiquée officiellement aux autorités algériennes dans les jours précédents. Le ministère a également évoqué les relations historiques entre les puissances coloniales, affirmant que « les puissances coloniales, anciennes et nouvelles, savent se reconnaître, se comprendre et se rendre des mains secourables ».
Selon le ministère, « la décision française relève manifestement d’un calcul politique douteux, d’un apriori moralement contestable et de lectures juridiques que rien ne conforte et rien ne justifie ». Il a été précisé que cette décision ne contribue pas à créer les conditions d’un règlement pacifique de la question du Sahara occidental, mais renforce plutôt une impasse qui perdure depuis plus de dix-sept ans, exacerbée par le prétendu plan d’autonomie marocain.
Le ministère des Affaires étrangères a également souligné que, malgré le consensus international sur le fait que la question du Sahara occidental relève d’un processus de décolonisation à parachever, cette décision française « vient en pervertir et fausser les données en donnant une caution à un fait colonial et en apportant un soutien injustifiable à une souveraineté contestée et contestable du Maroc sur le territoire du Sahara occidental ».
Cette position française est d’autant plus malvenue qu’elle émane d’un membre permanent du Conseil de sécurité, censé agir en conformité avec les décisions de cet organe et avec la légalité internationale.
En effet, alors que la communauté internationale s’efforce de redynamiser les efforts pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental, la France semble aller à l’encontre de ces initiatives, entravant ainsi les efforts en faveur de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans la région.
L’Algérie conclut que cette décision française « ne sert absolument pas l’objectif de la paix au Sahara occidental, mais aide à prolonger une impasse et à consolider le fait accompli colonial dans ce territoire ». Le gouvernement algérien a donc annoncé qu’il « tirera toutes les conséquences qui découlent de cette décision française », soulignant ainsi la gravité de la situation.