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La convention algéro-française de prise en charge de chirurgie cardiaque infantile: Le divorce

Par: Hiba Zinai

L’Algérie envisage de se tourner vers la Turquie, la Belgique et la Jordanie concernant la chirurgie cardiaque infantile, après étude des prix et services offerts par ses pays et qui sont beaucoup plus avantageux que propose le principal, sinon l’unique prestataire, la France. Cette décision pourrait mettre un terme à la convention franco-algérienne dans ce domaine.

Dans une déclaration à la presse lors d’une visite de travail à la wilaya (région) de Tipaza, à l’ouest d’Alger, Hassan Tidjani Haddam, ministre algérien du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, a indiqué que son pays était en train de renforcer la coopération avec d’autres partenaires, autres que la France, pour la prise en charge à l’étranger de cas complexes de chirurgie cardiaque infantile.

Il a précisé à ce sujet qu’il avait demandé à la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) d’étudier les tarifs et services proposés par chaque pays dans les plus brefs délais, afin de pouvoir transférer les cas complexes vers leurs cliniques.

Le responsable a par ailleurs annoncé qu’une équipe médicale et paramédicale en France dans le cadre de la formation et du transfert de technologie.

La France et l’Algérie sont liées depuis 1980 par une convention bilatérale de sécurité sociale et un protocole de soins et de santé.

En marge du protocole, la CNAS a conclu des contrats directs avec des hôpitaux français relatifs à la prise en charge d’environ 700 patients algériens par an. Visiblement la Cnas dont Sidi Saïd, le patron de la centrale syndicale a été président du Conseil d’administration, n’a  pour des raisons inexpliquées, pas honoré toutes ses dettes envers les hôpitaux de l’Hexagone.

En effet, Selon les autorités françaises, ces contrats ont engendré «d’importantes créances», ce qui a nécessité la renégociation du protocole conditionnée «à l’apurement des dettes à l’égard des hôpitaux français».

A ce titre, dans un entretien accordé au site d’information (TSA), Marc Sedille, le consul général de France à Alger, avait affirmé que la dette cumulée dans les hôpitaux de la région parisienne par les ressortissants algériens s’élevait à 25 millions d’euros.

Du côté algériens des spécialistes et patients n’ont pas manqué d’occasions pour se plaindre de conditions de prise en charge à l’Héxagone.  Ces deux des points les plus visible des désaccords entre les deux partie ont conduit une première tentative de régler les litiges.

En décembre 2017, l’Assemblée nationale française a voté à l’unanimité un nouveau protocole qui vise à encadrer davantage l’accueil en France de patients algériens. Le gouvernement français avait estimé que ce nouvel accord  était «un nouveau départ» avec un  dispositif destiné notamment à éviter les contentieux.

 

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