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Kamala Harris: une progressiste en faveur de la guerre génocidaire en Palestine ?

Lorsque Kamala Harris a accepté d’être la colistière de Joe Biden en août 2020, mettant ainsi un terme à sa propre campagne, leur duo semblait prometteur. L’expérience de Biden en tant qu’homme d’État avait été déterminante pour vaincre Trump, tandis que Harris incarnait le dynamisme et le charisme d’une nouvelle génération. Mais l’exercice du pouvoir à partir de la Maison-Blanche et tout autre chose.

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Par | Ahmed Zakaria


En tant que femme noire issue d’une famille d’immigrés, elle a lutté avec détermination pour devenir procureure générale de Californie. Cependant, au cours des quatre dernières années, sa visibilité et son influence ont connu des hauts et des bas.

Née en 1964 en Californie dans une famille d’immigrants instruits, Kamala Harris a été profondément influencée par ses parents. Sa mère, Shyamalan Gopalan, scientifique spécialiste en oncologie, et son père, Donald Harris, économiste d’origine jamaïcaine, ont tous deux activement participé au mouvement des droits civiques des années 1960.

Ses parents se sont séparés quand elle avait sept ans, et cinq ans plus tard, sa mère a déménagé au Canada. Kamala a finalement rejoint les États-Unis pour poursuivre des études en sciences politiques, économie et droit. En 1990, elle est devenue procureure de district, puis la première femme noire à occuper le poste de procureure générale de Californie.

Sa carrière en tant que procureure générale a été marquée par des décisions controversées. Certains juges d’application des lois ont critiqué sa position contre la peine de mort, même pour les cas impliquant des policiers tués. D’autres l’ont accusée de ne pas avoir été assez ferme face à la corruption dans le milieu des services de police. Elle a également mis en place des sanctions sévères pour les parents dont les enfants manquaient l’école, ce qui a eu un impact disproportionné sur les communautés noires et pauvres, qui voyaient en cette loi un barrière discriminatoire déguisée.

Politique Controversée

En 2014, elle s’est opposée à la légalisation de la marijuana, mais a vite changé de position, pour les besoins de la campagne présidentielle.

Kamala Harris a fait son entrée dans la course à l’investiture démocrate en 2019, l’on retient qu’elle avait alors, accusé Biden de s’être opposé à la déségrégation scolaire dans les années 70 et 80. Après avoir suspendu sa campagne, elle a fini par soutenir son adversaire, qui l’a ensuite choisie comme vice-présidente.

Le duo Biden-Harris a prêté serment le 20 janvier 2021. La nomination de Harris était historique, mais elle n’a pas réussi à gagner la confiance du public sur des dossiers clivants. Chargée de la question migratoire, elle a rencontré des dirigeants d’Amérique latine, mais le nombre de passages illégaux à la frontière a atteint des niveaux records, entraînant des critiques acerbes de la part des républicains qui ont beaucoup investi à leur profit, ce dossier clivant.

La première femme noire à la Maison Blanche aura le sort des Palestiniens et des Ukrainiens entre ses mains

Les analystes politiques s’interrogent sur les chances de Kamala Harris de devenir candidate, surtout dans un contexte de désaccords au sein du Parti démocrate. Certains estiment que son parcours pourrait être entravé par des critiques persistantes sur sa gestion des questions migratoires et des droits civiques. on lui reproche souvent que son engagement avec la politique guerrière à internationale, notamment l’alimentation de la guerre en Ukraine et le soutien aveugle à l’Etat « d’Israël » dans sa guerre génocidaire contre les palestiniens, sont en parfaite opposition avec les valeurs et l’engagement de ses parents pour les droits humains.

Face à Donald Trump, les experts estiment que Harris pourrait avoir des défis à relever, notamment en termes de perception publique et de soutien au sein de son propre parti. Sa capacité à unir les factions du Parti démocrate qui à moins de quatre mois des présidentielles peinent à reconstituer ses troupe, sera cruciale si elle souhaite se lancer dans la course à la présidence, pour être la première femme noir à diriger les Etats-Unis d’Amérique.

Danse entre le bombes de Natanyahu et les spectacles de Trump

Dans le paysage politique américain, Kamala Harris se distingue comme une figure charismatique et complexe, naviguant entre forces indéniables et faiblesses notables. En tant que vice-présidente et ancienne procureure générale de Californie, elle incarne une voix essentielle pour de nombreux électeurs, mais son parcours est également jalonné de défis qui pourraient influencer ses ambitions futures.

L’une des principales forces de Harris réside dans son expérience. Ayant occupé des postes clés au sein du gouvernement, elle a acquis une connaissance approfondie des rouages politiques. Son engagement sur des questions sociales, notamment les droits civiques et les droits reproductifs, lui a permis de se forger une image de défenseuse des opprimés. Cette position résonne particulièrement auprès des électeurs progressistes, qui voient en elle une championne des causes qui leur tiennent à cœur.

Cependant, cette ascension fulgurante n’est pas sans nuages. Harris fait face à une perception publique mitigée. Malgré son charisme indéniable et ses talents d’oratrice, elle peine parfois à susciter une confiance inébranlable. Les critiques sur sa carrière de procureure, où certaines décisions ont été perçues comme trop clémentes ou pas assez fermes, continuent de hanter son image. Ces controverses pourraient s’avérer être des boulets aux pieds de sa candidature.

Au sein du Parti démocrate, les tensions internes représentent un autre obstacle. Bien qu’elle bénéficie du soutien de figures influentes, les désaccords entre les différentes factions du parti pourraient entraver sa capacité à rassembler une base solide. Dans un contexte où l’unité est primordiale, son défi sera de transcender ces divisions pour se présenter comme la candidate unificatrice. Cela, d’autant plus que le parti démocrate a pris un sérieux coup par la vague inédite de de contestation insurrectionnelle entrainée par les universités américaines en solidarité avec le peuple palestiniens.

La visite du chef du gouvernement israélien à Washington donnera sans nul doute une idée sur les deals entre l’Etat de l’occupation les démocrates, qui en mauvaise posture ont besoin de soutien financier de L’American Israel Public Affairs Committee, le puissant lobby politico-financier créé en 1963 aux États-Unis visant à soutenir Israël.l’AIPAC.

Par ailleurs, l’ombre de Donald Trump plane également sur ses ambitions. Les experts s’accordent à dire que, pour rivaliser efficacement avec l’ancien président, Harris devra non seulement affiner sa stratégie, mais aussi renforcer sa communication. La bataille pour l’adhésion des électeurs sera rude, et chaque mot prononcé, chaque geste fait, comptera, face à Trump qui passe pour une bête de scène électorale.

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