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Erdoghan va renvoyer dans leur pays les soldats européens de Daech à partir du 11 novembre

Par Ahmed Zakaria

Les capitales européennes retiennent le souffle par peur que Erdoghan l’ancien allié dans la guerre en Syrie, exécute  sa menace de leur renvoyer, à partir du lundi 11, les terroristes européens de Daech détenus en Syrie.  Après les menaces épisodique de faire «une lâchée» de réfugiés, utilisés comme arme de guerre, le chef de l’organisation des frères musulmans, rejeté par ses anciens alliés de l’Otan, abat sa dernière carte.

Plus de 1150 membres de Daech seraient actuellement incarcérés dans les prisons turques que Ankara est prête à les renvoyer chez eux (En Europe), annoncé Suleyman Soylu, le ministre turc de l’intérieur de l’Intérieur. «Nous ne sommes pas un hôtel pour les membres de Daech, Nous vous disons que nous allons vous les renvoyer. Nous commencerons à partir de lundi [11 novembre]», a déclaré Süleyman Soylu

Ankara appelle régulièrement les pays européens à reprendre leurs ressortissants qui ont intégré les rangs de Daech en Syrie. Il s’agit des milliers de djihadistes qui ont traversé sans grandes peine, l’Europe pour atterrir en Turquie où les passages frontaliers leur étaient grands ouverts. Les pays européens sont peu enthousiastes pour récupérer ces combattants, notamment pour des raisons de sécurité et d’impopularité d’une telle mesure. Une semaine auparavant le même ministre avait averti que son pays renverrait les djihadistes de Daech dans leurs pays d’origine, même si leurs pays avaient pris la précaution de leur retirer leur nationalité.

8 ans après l’enclenchement de la guerre de la coalition atlantiste et les djihadistes, les désaccords provoqué par la victoire de l’Etat Syrien les anciens alliés se jettent le brûlot des du dossier des Djihadistes. Ankara était dès le début du conflit soupçonnée d’avoir laissé les djihadistes traverser sa frontière, pour rejoindre la Syrie. Un journaliste turc a d’ailleurs payé cher, pour avoir filmé et dénoncé les connivences avec les réseaux transfrontaliers de transfert de djihadistes, ou alors, le trafic de du pétrole sous contrôle de Daech avec la Turquie, filmé par les drones russes.

Cette malédiction syrienne a poursuivi Erdoghan jusqu’au mois dernier lors de son offensive contre milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). Cette offensive a été qualifiée par  plusieurs analystes, de tentative d’affaiblissement de l’YPG, qui est un véritable fer de lance dans le combat contre l’organisation djihadiste.

Au début de l’offensive turque au nord de la Syrie, Trump  n’a cessé d’exhorter les européens de récupérer leurs ressortissants combattants de Daech.  Est-ce un feu vert pour Erdoghan.

Les capitales européennes alors à l’instar de Paris, ne semblaient pas parvenir à se décider pour traiter le problème posé par les revenants du djihad islamiste en Syrie, l’offensive turque pourrait avoir les poussera-t-ils a agir?

 

Deux options étaient envisagées par Paris pour traiter du sort des djihadistes français qui étaient retenus chez les Kurdes après êtres abandonnés par l’armée américaine. La judiciarisation sur le territoire national ou des procès en Irak, puisque les kurdes n’ont pas encore d’Etat reconnu, doté  de système judicaires. Un compromis fragile a été trouvé avec l’Irak. Toutefois, cela ne reglera pas le problème, puisque l’Irak Seul, ne peut faire les procès pour tous les terroristes détenus dans la région et dont tout les acteurs regionaux et internationaux utilisent comme carte de pression.

 

 

A la faveur des nouveaux développements géostratégiques en Syrie, notamment l’offensive turque initiée le 9 octobre, il se pourrait qu’aucune des deux options ne soit désormais sur la table : les djihadistes et leurs familles s’échappent des camps, selon plusieurs analystes.

Le 14 octobre, plusieurs médias dont Var-Matin s’étaient fait l’écho de la possible évasion du djihadiste français Adrien Guihal d’un camp tenu par les forces kurdes, à la suite des bombardements turcs en Syrie. La correspondante du New York Times, Rukmini Callimachi, attribuait déjà la teneur de cette information au président du Centre de l’analyse du terrorisme, le Français Jean-Charles Brisard, dès le 11 octobre, dans un tweet où elle rappelait le parcours djihadiste d’Adrien Guihal, connu pour être la voix qui a revendiqué les attaques islamistes de Nice et Magnanville en 2016.

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