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« El Baz »… vole très haut

 

Par Fayçal Charif

Il est comme tétanisé par les sirènes de la poésie, comme ébloui par les lumières de la littérature, comme porté par les vers et les mots. Enfant, il chantonnait les poèmes classiques arabes et fouinait dans la littérature universelle. C’est lui, Ahmed Salim Aït Ouali, cet algérien pur et authentique qui a eu un parcours de plus atypiques. Avec son esprit vif et critique, il a d’abord, et surtout, été journaliste. « Un métier noble » aime-t-il répéter. « Ahmed Salim » était la signature du journaliste qui faisait face au mal, au mensonge et au faux. « Ahmed Aït Ouali » est la signature qui résonne toujours comme une conscience. Et puis « El Baz », qui a toujours été une signature pour les intimes, pour ceux qui savent lire entre les lignes, ceux qui comprennent l’étendue du message du grand oiseau royal qui vole très haut. Il lit beaucoup, mais il écrit autant. Il a cette manie de conter et raconter à sa manière, avec son style et son rythme. Des lettres, des mots et des phrases qui s’épousent pour dire haut et fort, avec allégresse et amour les choses de la vie et pour dénoncer avec colère et sans détour la mal vie. Ahmed fait partie d’une autre génération, presque d’un autre temps. « Quand je vois notre présent, j’ai comme l’impression que notre passé est une autre dimension ». Il a eu ce « privilège » de connaître les deux « Algérie », celle du parti unique et celle du multipartisme, mais aujourd’hui, il ne sait plus qui était la meilleure. En attendant de trouver des réponses, il voyage dans les royaumes de Mahmoud Darwich, Aït Menguellet, d’Omar el Kayyam, Victor Hugo, Khalil Gibran et Jean Sénac…, il traduit en échangeant les vers, les inversant d’une langue à une autre. De la langue arabe, le français, le kabyle et inversement. Un travail de titan. Dans ses virées nocturnes, les sirènes de la poésie sont toujours là pour l’inviter à l’écriture. Il écrit des traductions, mais aussi des poésies sorties de ses entrailles, des réflexions, des essais et des cris de colère, de mélancolie et d’amour … il raconte aussi cette colère des jeunes algériens sortis pour dire Basta. « Des jeunes aux cotés d’un peuple que ses politiques n’ont jamais compris… » Les ami(e)s d’El Baz n’arrêtent pas de lui dire : « Quand vas-tu éditer tout ça ? ». Son soupir, son sourire en disent long…

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