La pratique diplomatique a opéré des mutations majeures durant le siècle dernier et plus particulièrement les dix dernières années, où l’attaché économique joue un rôle incontournable dans la diplomatie. Toutes les actions des Etats sont tournées vers l’économie l’intelligence économique et le lobbying.
L’attaché économique n’est pas un attaché commercial mais un véritable éclaireur capable des créer des réseaux récolter des informations pouvant aider à la prise des décisions majeures pour l’image et l’économie du pays. Il est capable d’être le premier agent pour attirer les investissement étranger vers le pays et placer les produits algériens dans les différents marchés mondiaux grace aux travail de lobbying qu’il devra assumer. Il n’est donc jamais trop tard pour bien faire. La première vague d’attachés commerciaux algériens semble être dirigée en premier lieu vers l’Afrique. L’objectif est de trouver des place aux exportation algérienne hors
C’est dans cette optique qu’après une formation théorique et pratique qui aura duré des mois, la première vague de chargés d’affaires économiques sera déployée en été prochain dans les différents ambassades et consulats algériens à l’étranger.
Le déploiement de ces conseilles vient en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sur la nécessité de réduire la dépendance à la rente pétrolière et la promotion des exportations hors hydrocarbures. a rappelé M. Smail Benamara
« Bien que ce poste existe déjà au niveau des ambassades et représentations diplomatiques algériennes à l’étranger, cette vague est la première à avoir bénéficié d’une formation spécialisée dans le domaine », rappelle-t-il.
Cette formation dispensée à ces futurs conseillers économiques les aidera à mieux attirer les investisseurs étrangers et à accompagner les exportateurs algériens à l’international, estime l’ambassadeur, soulignant que ce déploiement sera focalisé en priorité sur l’Afrique.
Selon le diplomate, l’Algérie dispose d’un potentiel important en termes d’opportunités d’investissement au regard de sa situation géographique qui fait d’elle le centre de l’Afrique, et aussi de son réseau routier et de sa ressource humaine qualifiée.
Pour ce qui est de l’accompagnement des exportateurs, M. Benamara indique que « ces derniers seront servis doublement ».
Outre les informations qu’ils auront au niveau du Bureau d’information ouvert récemment au ministère des Affaires étrangères, les exportateurs auront la possibilité de contacter les conseilles dont les adresses et les coordonnées seront disponible via le portail web du ministère.
Il relève, toutefois, que « le travail des futures diplomates algériens « n’est qu’un maillon d’une grande chaîne » et sera vain, si les autres secteurs à l’instar de celui du commerce, des finances et des douanes ne participent pas à la démarche ».
Pour autant, il affirme que » les parties en question sont conscientes et plusieurs départements ont commencé à remédier à certaines entraves ».Il cite notamment la Banque d’Algérie qui s’est montrée « totalement disposée à revoir certaines réglementations jugées contraignantes ».
Le conférencier regrette dans ce registre que beaucoup d’entreprises algériennes, à l’image de Cosider et de la Sonelgaz aient été pénalisées par certaines mesures réglementaires en vigueur.
De son côté, le directeur de la promotion et d’appui des échanges économiques auprès du ministère des Affaires étrangères, Rabah Fassih, a estimé que « l’Algérie peut s’imposer particulièrement sur le continent africain ».
Il fait remarquer, à ce propos, que « malgré la concurrence de certains pays, l’Algérie pourra se faire une place en Afrique, et ce, compte tenu des rapports historiques qui la relie aux pays du continent ».
Dans ce registre, M.Fassih a fait savoir que « l’Algérie a procédé récemment à la mise en place de conseils d’affaires avec plusieurs pays africains et décidé de rouvrir des passages frontaliers avec la Libye et la Tunisie dans le but de placer ses produits sur ces deux marchés ».