Mena News, Global Views

De Cheikh Yassine à Ismaïl Haniyeh : voici la géographie mondiale des assassinats ciblés commis par « Israël »

La carte des opérations d’assassinat israéliens qui englobe pratiquement les quatre continents, ont longtemps fait objet de fierté de dirigeants de cette « Etat » sioniste dont le meurtre demeure le fondement de sa doctrine ethno-nationaliste. La majeur partie de ses assassinats n’auraient jamais réussi, si le Mossad n’avaient pas bénéficié des aides d’autres entités ou Etats, même si les meurtres étaient perpétrés sur leurs propres territoires

Mf

Par | Rasheed Ghezali


L’opération d’assassinat majeure qui a eu lieu dans la capitale iranienne, Téhéran, et qui a coûté la vie au président du chef politique du mouvement « Hamas« , ainsi que l’élimination du dirigeant du Hezbollah, Fouad Chokr, lors d’une frappe sur le faubourg sud de Beyrouth, illustre l’appétit insatiable des dirigeants israéliens pour se débarrasser de ceux qu’ils considèrent comme des menaces. Ce phénomène témoigne également de leur illusion religieuse, selon laquelle le meurtre pourrait résoudre tous les problèmes.

De telles illusions sont alimentées par la « protection » dont bénéficie Israël, qui n’a jamais hésité à traquer ses ennemis où qu’ils soient, violant la souveraineté d’autres États à plusieurs reprises, sans jamais rencontrer de résistance équitable ou de réactions internationales fermes, comme cela devrait être le cas dans de telles situations. Dans certains cas Israël a même bénéficié de l’aide ou de la couverture dans les assassinats sur leurs propres territoires.

Les opérations d’assassinat menées par le Mossad israélien ont touché de nombreux pays, dont la France, l’Italie, la Grèce, Chypre, Malte, la Norvège, l’Ouganda, la Malaisie, l’Iran, le Liban, la Tunisie, le Soudan, les Émirats, la Syrie et l’Irak. Sa doctrine criminelle, fondée sur la traîtrise, n’a épargné ni opposants, ni universitaires, ni politiciens, ni hommes d’affaires, ni artistes, ni journalistes.

À Paris, par exemple, le Mossad a assassiné en 1972 Mahmoud Hamchari, représentant de l’Organisation de libération de la Palestine en France, en plaçant une bombe dans son téléphone. L’année suivante, Bassile Al-Kubaisi, professeur de droit à l’Université américaine de Beyrouth, a été abattu dans l’une des rues de Paris. Le Mossad a également ciblé le coordinateur des factions de lutte palestinienne, l’Algérien Mohamed Boudia et participé à la liquidation de l’opposant marocain Ben Barka, et faire disparaître son corps, en complicité avec son allié secret de l’époque, le régime marocain.

En 1980, le Mossad a exécuté une troisième opération d’assassinat majeure, visant le scientifique égyptien en physique nucléaire, Yahya El-Mashad, qui dirigeait le programme nucléaire irakien.

Le Mossad a également agi en Italie, où il a abattu Wael Zuaiter, représentant de l’Organisation de libération de la Palestine(OLP), en lui tirant dessus devant l’entrée de son appartement dans un quartier de Rome.

En Nicosie, le Mossad a assassiné Hussein Al-Bachir, représentant du Fatah à Chypre, en plaçant une bombe dans sa chambre d’hôtel. C’était en 1973.

Le sang palestinien a également coulé en Grèce, où le Mossad a assassiné en 1973 Zaid Maqdisi, représentant du Fatah à Chypre. La Norvège a été également, le théâtre d’un des plus grands échecs du Mossad, lorsqu’une un groupe de « liquidateurs » israéliens a tué un travailleur immigré marocain, Ahmed Boucheikh, après s’être trompé de cible. Le groupe était dépêché en Norvège pour éliminer Hassan Salameh, un célèbre chef de sécurité palestinien.

Plusieurs opérations secrètes visant à saboter ou à perturber les installations nucléaires iraniennes, ont accompagné la série d’assassinats ciblés de personnalités scientifiques, politiques et et militaires iraniennes. A Téhéran entre 2010 et 2012 : Massoud Mohammadi, Majid Shahriari, Dariush Rezaei Najad et Mostafa Ahmadi Roshan.

Le continent Africain, n’a pas échappéà l’obsession assassine qu’est le principal fondement de l’idéologie ethno nationaliste sioniste. En Juillet 1976 Israël a déployé une force aéroportée Ouganda, à 4000 kilomètres de distance, pour libérer des otages d’un avion détourné par un groupe de lutte pour la libération de la Palestine. Au cours de cette opération, l’officier israélien Yonatan Netanyahu, le frère aîné du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a été tué.

Le Liban ce petit pays frontalier avec Israël qui a occupé une partie de son territoire au sud, libéré suite à la débâcle militaire avec le Hezbollah et les factions libanaises, a toujours été la victime préférée.

Parmi les opérations d’assassinat les plus célèbres exécutées dans ce pays, l’élimination de Hassan Salameh, est l’une des plus mémorable. Ce dirigeant éminent de l'(OLP) et de l’Organisation Septembre Noir, avait péri suite l’explosion d’une voiture piégée sur son chemin à Beyrouth en 1979. Cela n’a été qu’une des nombreuses opérations d’assassinat israéliennes qui se poursuivent encore aujourd’hui au Liban.

La Tunisie n’a pas échappé non plus aux mains ensanglantées d’Israël, malgré la distance. Ce pays a subi une frappe aérienne israélienne en 1985, visant le quartier général de(l'(OLP) à Hammam Chott, causant la mort de dizaines de Tunisiens et de Palestiniens.

Dans ce pays, les agents du Mossad ont également assassiné Abou Jihad. Ce célèbre leader palestinien et le successeur le plus probable à Yasser Arafat a été tué chez lui, à Sidi Bou Said, au nord-est de la capitale tunisienne, en 1988. La Tunisie a également été le théâtre d’un autre grand assassinat, celui de l’ingénieur Mohamed Zouari, en décembre 2016. c’est lui qui était le cerveau des Brigades Ezzedin al-Qassam, la branche militaire de Hamas, au développement de drones à Gaza.

Dans un hôtel de Dubaï, le Mossad a tué de manière atroce, le 10 janvier 2010, Mahmoud al-Mabhouh, un dirigeant des Brigades Ezzedin al-Qassam, et la police de l’émirat de Dubaï a révélé à l’époque l’identité de 11 suspects impliqués dans cette opération.

Depuis la chute de Saddam Hussein les israéliens ont trouvé enfin, une ouverture béante pour opérer en Irak.

Des frappes aériennes supposées israéliennes, dont l’une a ciblé une base militaire d' »EL HASHD ASHAABI » (Forces de mobilisation populaire), au centre de du pays, le 19 juillet 2019. Ce raid a été suivie d’une autre attaque le 27 juillet contre le camp d’Achraf, et d’une troisième frappe le 12 août visant un entrepôt d’armes des Forces de mobilisation populaire.

Ce ne sont là qu’une partie des assassinats et il serait impossible de les évoquer, sans mentionner l’assassinat de Cheikh Yassine et les suspicions entourant l’implication du Mossad dans l’empoisonnement du leader palestinien Yasser Arafat.

Ainsi, le 22 mars 2004, des hélicoptères israéliens ont assassiné Cheikh Ahmed Yassine, ciblé par trois missiles, alors qu’il sortait de la mosquée « Al-Mujamma Al-Islami » dans le quartier de Sabra à Gaza. Cette assassinat qui a suscité l’indignation à travers le monde, condamnons l’usage de trois missiles contre un vielle infirme sur une chaise roulante, a été suivi par celui du médecin Abdel Aziz Rantissi. en effet, moins d’un mois après avoir pris les rênes du mouvement « Hamas » suite à l’assassinat de Cheikh Yassine, Israël l’a éliminé le 17 avril 2004 en lançant encore une fois, un missile depuis un hélicoptère sur sa voiture à Gaza.

En 2013, des experts suisses de l’Université de Lausanne ont confirmé lors d’une conférence de presse que Yasser Arafat avait été empoisonné au polonium. François Bouchon, expert en radiologie à l’hôpital de l’Université de Lausanne, a déclaré avant d’être forcé de retirer ses propos : « Pouvons nous écarter le polonium comme cause de décès ? La réponse est non, clairement. » Ces déclarations de cette éminent expert suisse, ne faisaient que confirmer les doutes entourant l’implication d’Israël et de ses complices dans le projet d’occupation ayant conduit à la mort du leader historique de la lutte palestinienne, Yasser Arafat.

Sources | Rt arab et Agences

- Publicité -spot_img
- Publicité -spot_img

Dernières nouvelles

Le Président Algérien Abdelmadjid Tebboune Prête Serment

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, élu lors de la présidentielle anticipée du 7 septembre dernier, a prêté...

incontournable

Plus d'articles comme celui-ci