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« Bamako : Lutte Anti-Terroriste Illusoire ou Réalité d’une Épuration Ethnique ? »

Visiblement, la junte militaire de Bamako, soutenue par les mercenaires de Wagner, utilise les mêmes arguments qu’elle dénonçait autrefois pour justifier un massacre atroce contre les civils touaregs, invoquant la lutte anti-terroriste. Les réseaux sociaux ont été submergés par des images d’une horreur incommensurable : des corps d’hommes et d’enfants, inanimés immaculés de sable mêlé au sang et abandonnés entre les débris.

Mf

Par | Ahmed Zakaria


Tinzawaten nord Mali | À quelques encablures de l’Algérie, des drones de fabrication turque ont ciblé une pharmacie et ses environs, entraînant la mort d’au moins vingt civils touareg, dont onze enfants. Dans un communiqué déchirant, le Cadre permanent pour la Défense du peuple de l’Azawad a rapporté un bilan tragique de 21 morts, ainsi que des dizaines de blessés et des destructions massives dans ce village isolé, longtemps abandonné à son sort.

Cette attaque a provoqué une onde de choc dans la région, avec des images particulièrement choquantes diffusées par des sources locales, laissant une population pétrifiée face à ce qu’elle perçoit comme une opération d’ »épuration ethnique au nom de la guerre contre le terrorisme ».

Après cet attaque plusieurs blessés ont été évacués vers des structures sanitaires à Tinzaouatène, témoignant d’un drame humanitaire en cours. Des activistes maliens estiment que l’exclusion des habitants du Nord de l’initiative de « réconciliation nationale », qui dissimule en réalité la prolongation du règne des putschistes en dehors de tout cadre constitutionnel, annonçait déjà, la méthode par laquelle Bamako entendait punir cette régions.

Cette attaque est donc perçue comme une « vengeance » de l’armée malienne et de ses soutiens, les mercenaires du groupe Wagner. Les Forces Armées Maliennes (FAMA) et Wagner avaient subi des pertes sévères, avec près de 80 tués, dont de nombreux mercenaires étrangers du groupe paramilitaire « Africa Corps », anciennement connu sous le nom de Wagner.

Pour se venger de cette défaite, les autorités maliennes se sont alliées à leurs « alliés », intensifiant ainsi les tensions dans la région. LAccords d’Alger, qui avaient permis l’inclusion des groupes touareg dans le processus politique, ont été unilatéralement rejetés par les putschistes au pouvoir à Bamako, replongeant le pays dans un cycle de violence insoutenable. Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, avait promis un « dialogue intermalien » inclusif, mais en réalité, de larges pans des composantes sociales du nord et du sud du pays, ainsi que certains universitaires et activistes politiques, ont été exclus de ce processus après l’expiration de la période de transition, il y a plus de six mois. Le sort de ces régions, déjà plongées dans l’oubli et soumises aux crimes de divers groupes armés, a été confié à des soldats maliens mal entraînés, sous le commandement du groupes étrangers.

La Junte militaire a affirmé avoir pris pour cible, des « terroristes » et non des civils. l’armée malienne a réagit travers un communiqué indiquant, qu’« une mission de reconnaissance offensive a permis de repérer et d’identifier des véhicules de type pickup chargés de matériel de guerre, soigneusement gardés dans la cour d’une concession à Tinzaouatène ». Le communiqué que cette frappe est intervenue « Après une surveillance minutieuse, une série de frappes ont permis de détruire ces cibles terroristes et de neutraliser une vingtaine d’individus armés », selon un communiqué des forces armées maliennes.

Alors que la campagne électorale pour les présidentielles anticipées de début septembre bat son plein, l’Algérie n’a toujours pas réagi à cette attaque. L’entrée malvenue des Émirats arabes unis et ses tiralleurs du Makhzen Marocain, qui se sont rapprochés des nouveaux dirigeants de Bamako en quête de légitimité, n’a fait qu’exacerber les convoitises et complexifier l’enchevêtrement des intérêts, augmentant ainsi les menaces.

Après une longue période d’accalmie, suite aux accords d’Alger et au départ des forces de l’ancien colonisateur français de la région, le rejet des accords d’Alger n’a fait que laisser place au chaos. Rien ne laisse présager une issue favorable, alors que le Mali s’enfonce chaque jour un peu plus dans la violence au détriment du dialogue.

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