Maghrebfacts/ Heeba Nawel
Un tournant inédit vers la sorti progressive de l’Algérie, de sa dépendance aux énergies fossiles et un pas vers l’approvisionnement de l’Europe en énergie propre. Pour se faire, un méga projet de production de près de 4500 MW en solaire, et une pépinière d’ingénieurs et de chercheurs pour l’entretenir et la développer en collaboration avec les universités les plus prestigieuses dans le monde notamment les universités allemandes leaders en la matière.
Le coup d’envoie pour la création de cette école normale a été annoncé presque simultanément avec le lancement d’un méga projet de réalisation de plusieurs centrales solaires d’une valeur comprise entre 3,2 et 3,6 milliards $.
L’École normale supérieure de formation aux métiers des énergies renouvelables, de l’environnement et du développement durable. c’est le nom que portera cette école. Le Pr Chemseddine Chitour, ministre de l’Enseignement supérieur et fervent adepte des energies propres, vient en effet, de présenter le projet de décret qui rendra possible l’implantation d’une telle institution.
La mise en place de ce centre entre dans le cadre de la politique de transition énergétique mise en œuvre par le pays. « L’institution a pour vocation de développer de nouvelles filières de formation en rapport avec la transition énergétique et de participer aux activités de recherche et d’innovation technologique en partenariat avec le secteur économique », a affirmé le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad.
L’école normale supérieure permettra de former les Algériens aux métiers des énergies renouvelables, de l’environnement et du développement durable. Elle vient appuyer les dispositifs et les instruments nécessaires à la mise en œuvre de la politique de transition énergétique prévue par le plan d’action du gouvernement algérien. Les futures professionnels diplômés de cette école de formation, soutiendront la production électrique de l’Algérie, issue des énergies renouvelables, qui doit atteindre le cap des 22 000 MW d’ici à 2030. Elle formera également des ingénieurs et chercheurs qui piloteront les start-up et PME qui graviteront autour de cette industrie du futur.
L’Algérie jouit d’une durée d’ensoleillement de 2 000 à 6 000 Wh/qui, appliquée à son territoire, représente 10 fois la consommation mondiale actuelle. Une situation qui fait de ce pays d’Afrique du Nord l’un des plus importants gisements d’énergie solaire au monde.
Selon le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, l’Algérie est le pays africain et méditerranéen disposant du plus important potentiel en matière d’énergies renouvelables, de même que les capacités les plus appropriées au développement et à l’exploitation de ce potentiel énergétique vert, à l’échelle régionale. Ce potentiel demeure le plus important en termes de disponibilité ainsi que de puissance et, sans doute aussi, l’un des plus compétitifs à développer à l’avenir sous diverses formes.
L’Algérie s’est donné pour objectif de mettre en place 4500 MW de centrales d’énergie renouvelable d’ici à 2024.
Par ailleurs, les centrales solaires d’une valeur comprise entre 3,2 et 3,6 milliards $ sont réalisés à des fins d’exportation et de consommation intérieure. Selon Abdelaziz Djerrad, le Premier ministre du pays, ces centrales auront une capacité combinée de 4000 MW.
il faut noté que le pays est un des principaux fournisseurs de l’Europe en gaz. Le président Tebboun dans une déclaration à la presse n’avait pas hésité à déclaré que le pays n’est plus un pays pétrolier et que la production pétrolière ne suffira même plus à nos propre besoins, at-il indiqué en insistant sur la nécessité de parier sur les énormes potentiels en energies renouvelable et les terres rares. L’Algérie produit actuellement 98 % de son énergie à partir du gaz. Le solaire pour lequel le pays a d’abondantes ressources, ne fournit que 2 % de l’électricité produite dans le pays.
Le partenariat avec l’Allemagne qui, avec ses universités spécialisés, notamment Goethe-Universität, de Frankfurt se montre engagée quant au transfert de savoirs et de transfert de technologie afin de booster la recherche scientifique dans le domaine.
Quelques mois auparavant, un accord de principe a été signé entre l’Algérie et l’Allemagne en attendant l’entérinement des détails des accords techniques. Le projet d’énergie solaire Desertec est un des projets qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie énergétique nationale en coordination avec plusieurs ministères, dirigée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. il est sensé transformer le desert Algérien en une immense ressource d’énergie solaire. C’est un projet qui représentait une menace pour les intérêts des pays exportateurs d’énergie nucléaire. Le clan Bouteflika ne s’est pas bousculé pour arriver à un résultat avec les propositions des espagnole ou les allemands. Lire l’article de Maghrebfacts
le ministre de l’énergie, a récemment indiqué que le gouvernement algérien était intéressée par la coopération avec le consortium allemand DII Desert Energy (Desertec) afin de renforcer les capacités de production d’énergies renouvelables voir les intégrer dans le système électrique algérien.
A cet effet, le ministre a souligné que l’orientation énergétique algérienne prévoit un programme spécial en trois étapes. La première à court terme, en activant tout ce qui concerne les économies d’énergie et l’utilisation des énergies alternatives. La seconde, à moyen terme, en lien avec les transformations industrielles par le raffinage du pétrole. Et concernant la troisième étape, à long terme, il s’agit de la diversification économique.