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Algérie-France | Le milieu des affaires réussira-t-il où a échoué le politico-médiatique?

Le milieu des affaires réussira-t-il là où ont échoué les cercles politico-médiatiques ? en tout cas le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) qui regroupe plusieurs opérateurs économiques algérien et le MEDEF et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) semblent résolus à sortir de l’ornière qui jusque-là, n’a pas mené vers un partenariat économique sur le principe de gagnant-gagnant.

De

De Paris | Ilyess Marcisc


Les deux organisations patronales viennent en effet, de lancer des accords pour organiser un « forum de partenariat économique et productif », en vue de soumettre des propositions concrètes aux dirigeants des deux pays dans le cadre de la visite du président Algérien Abdelmadjid Tebboune à Paris, prévue pour juin prochain.

En effet l’annonce et le chef du Conseil algérien pour le renouveau économique (CREA) , Kamel Moula, qui a joint à son post sur les réseaux sociaux, une photo le réunissant avec M. Philippe Gauthier, le responsable de la coopération internationale au sein du Medef, a annoncé, qu’une rencontre a eu lieu mercredi dernier, à Paris, avec des responsables du « Mouvement des entreprises de France ».

Selon M. Moula, ses rencontres s’inscrivent dans le cadre des accords de mise en œuvre de la coopération entre les deux pays en  » préparation conjointe du Forum d’affaires algéro-français à Paris, pour établir des partenariats liés à la production ». La date de ce forum sera fixée ultérieurement.

Selon des sources proches du dossier, les domaines de partenariat productif qui intéresserent les deux organisations patronales, sont liés notamment, aux travaux publics, aux industries alimentaires et à l’industrie automobile.

Par ailleurs, la Chambre algéro-française de commerce et d’industrie sera fortement représentée au 25e salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics, qui se tiendra à Alger du 7 au 11 mai, qui constituera une des rompes les plus importante pour le lancement des partenariats entre les opérateurs de ce secteur stratégique.  

Pour rappel, les rencontres entre les organisations patronales des deux pays, qui précèdent la visite de Tebboune à Paris, se déroulent dans le cadre de « l’accord de partenariat renouvelé entre l’Algérie et la France« , conclu lors de la première visite du président Emmanuel Macron à Algérie fin août 2022.

Le texte de cet accord précise que les deux pays « renouvellent leur engagement d’inscrire leurs relations dans un cadre dynamique de progrès continu, à la mesure de la profondeur de leurs liens historiques et de l’intensité de leur coopération, après soixante ans d’indépendance », soulignant l’importance « des relations humaines exceptionnelles qui les unissent, et leur intention de renforcer leur amitié, et de consolider leurs acquis dans le domaine de la coopération.

Ainsi malgré les coups de froid répétitifs provoqués par les cercles politico-médiatiques qui œuvrent sans relâche à entraver tout effort déployé pour ériger une relation basée sur le respect mutuel des intérêts de chacun, les deux chefs d’état, Macron et Tebboune qui entretiennent des rapports cordiaux, n’ont toutefois, pas abandonné l’idée d’une réconciliation durable possible. L’accord entre les deux chefs d’état est, non pas d’omettre le dossier de la mémoire qui constitue l’un des principaux sujet de désaccord, notamment pour les Algériens, mais de l’arracher des mains des lobbies politico-médiatique et le confier aux historiens algériens et français.

D’ailleurs, la priorité qu’accordent les deux dirigeants aux échanges qui portent sur « les filières d’avenir »  que sont le numérique, les énergies renouvelables, les minéraux rares, la santé, l’agriculture et le tourisme, porte en soi, cette volonté d’arriver à un partenariat durable, eu égard à l’importance stratégique de ces secteurs.

La dernière visite d’une délégation du « MEDEF » français en Algérie, remonte à 2018. Les chefs d’entreprise de l’Hexagone ont manifesté à l’époque leur intérêts particulier au projets d’investissement dans les infrastructures et la construction, le transport, la logistique, l’énergie, l’environnement, l’industrie alimentaire, l’industrie aéronautique, la finance ainsi que le développement des cadres techniques et législatifs liés à la régulation du secteur des investissements.

Sur son site Internet le « MEDEF », met l’accent sur les « relations fortes qui lient la France à l’Algérie, aussi bien sur le plan politique et économique que sur le plan social ».

La France qui traverse une crise économique due à la désindustrialisation massive, la crise financière de 2008 qui s’est accentuée par la crise énergétique suite à la guerre en Ukraine, cherche tant bien que mal, à ne pas perdre pied en Afrique, où elle rencontre une farouche concurrence de la part de la Chine, la Turquie, la Russie et même l’Inde.

L’imminente très probable adhésion de l’Algérie au Brics pourrait affaiblir d’avantage l’influence française dans la région et dans le contienent, s’accordent à dire des spécialistes des question économiques

Cette perte de vitesse est dores et déjà traduite par un déficit commercial record, pour 2022, qui atteint 164 milliards d’euros, soit le double de celui de l’année précédente. Si l’envolée des prix de l’énergie explique cette forte dégradation, la balance commerciale française est déficitaire depuis deux décennies. Des experts qui, tout en affirmant que la situation n’est pas prête à s’amélioré avec le prolongement de la crise en Ukraine, appellent à une réflexion profonde sur les rapports de la France avec le continent Africain et la reconsidération des rapports de Paris à l’égard de certains pays, en commençant par abandonner .

Le rejet de certains pays des anciennes colonies de la politique pratiquée par des cerles néo-coloniaux français dans la région, à profondément contribué au recule de la France dans le continent africain. C’est ce qui expliquerait l’intérêt que portent les centres de décision français, à la nécessité de normaliser les relations avec l’Algérie en tant que pays pivot de la région. D’autant plus qu’Alger a déjà pris la vague des mutations mondiales, en donnant l’élan à sa présence dans le continent, à travers des projets régionaux et continentaux colossaux d’intégration économique. Ces projets s’étendent de l’Italie jusqu’au Nigéria en passant par Alger, Nouakchott, Bamako, et Niamey.  

Il est important de rappeler que les chamboulements géostratégiques ont sensiblement élargi les champs de manœuvres pour les algériens qui tiennent à édifier une relation stable et durable, basée sur le respect des intérêts mutuels avec la France, que personne ne peut nier son importance, en tant que puissance économique qui a aussi son mot à dire au sein du Conseil du sécurité, de l’ONU.

Notant que la France est, selon les rapports de l’année 2022, le deuxième fournisseur de l’Algérie en produits, d’une valeur de 3,5 milliards de dollars, après la Chine, dont les exportations vers l’Algérie se sont élevées à 6,2 milliards de dollars, la même année. Elle est parmi les premiers investisseurs en Algérie, hors hydrocarbures. Quant aux établissements français établis n Algérie, ils sont au nombre de près de 500, et ils offrent 40 000 opportunités d’emploi, et 100 000 emplois indirects.

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