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A quoi ressemblera la politique étrangère de Donald Trump s’il gagne ?

Avec le retrait du président américain Joe Biden de la course à la présidence, l’élection présidentielle aux États-Unis est entrée dans une nouvelle phase, un certain nombre d’observateurs prédisant que la vice-présidente Kamala Harris, si sa candidature est approuvée, ne sera pas en mesure d’affronter Donald Trump, devenu plus sympathique après sa tentative d’assassinat ratée.

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Beirut | Dr Leila Nicola


La convention nationale du Parti républicain, qui a soutenu la candidature de Donald Trump, a approuvé le programme présidentiel selon lequel Donald Trump gouvernera son second mandat (s’il remporte la présidence). À travers ce programme et les déclarations de Trump, on peut discerner les contours de sa politique étrangère, notamment à l’égard du Moyen-Orient, et plus précisément de l’Iran.

Pour défendre les États-Unis, le Parti républicain s’est engagé à rendre l’Amérique forte. Le (Grand Old Party- GOP),accuse la faible politique étrangère de Joe Biden de « rendre les États-Unis moins sûrs et d’en faire la risée du monde entier ». Le plan républicain consiste donc à rétablir la paix par la force, à reconstruire l’armée américaine et ses alliances, à affronter la Chine, à « vaincre le terrorisme », à construire un bouclier antimissile « Iron Dome »… etc.

La Chine : Le plus grand ennemi

Dans le domaine extérieur, les Républicains se concentrent principalement sur la Chine : ils considèrent que la menace chinoise est la plus digne d’attention et cherchent à s’assurer une indépendance stratégique vis-à-vis de la Chine, en s’engageant à annuler le statut de nation la plus favorisée de la Chine, à éliminer progressivement les importations de biens essentiels et à empêcher ce grand rival d’acheter des biens immobiliers et des industries américaines.

Selon ses déclarations, Donald Trump cherche à imposer des droits de douane élevés aux industries chinoises, dans le but d’encourager les investissements chinois à travailler et à fabriquer aux États-Unis.

Sur cette base, on s’attend à ce que Donald Trump revienne à la même vieille politique qu’il a adoptée à l’égard de la Chine, lorsqu’il a forcé les Chinois à signer un accord bilatéral en vertu duquel la Chine s’engage à acheter aux Américains pour 200 milliards de dollars de marchandises par an, mais la pandémie du COVID 19 est venue perturber cet accord.

La Russie et l’Europe

Le document républicain ne mentionne pas la Russie nommément, ni la guerre en Ukraine, mais Donald Trump s’est engagé à plusieurs reprises, à travers ses déclarations, à mettre fin à la guerre en Ukraine et à « rétablir la paix ».

Il est mentionné plus d’une fois, la recherche de la paix en Europe, s’engage à prévenir une Troisième Guerre mondiale. Trump suggère dans son engagement approuvé par le GOP qu’il renforcera les alliances en veillant à ce que « nos alliés respectent leurs engagements d’investir dans notre défense commune et de rétablir la paix en Europe ».

Cette dernière phrase est une reformulation de ce que Donald Trump souhaitait lors de son premier mandat, à savoir que les Européens honorent leurs contributions financières à l’OTAN et contribuent au budget de l’alliance à hauteur de 2 % du produit national de chaque pays

Le Moyen-Orient et l’Iran

Le document du GOP mentionne à plusieurs reprises la recherche de la paix au Moyen-Orient et s’engage à « soutenir Israël ». Il insiste sur la nécessité de « reconstruire notre réseau d’alliés dans la région afin de garantir un avenir de paix, de stabilité et de prospérité ».

Curieusement, le document ne dit rien sur les relations avec l’Iran : il ne mentionne ni « l’influence de l’Iran au Moyen-Orient, ni son programme de missiles balistiques » , ni même le programme nucléaire.

Contrairement au reste du contenu de la politique étrangère du document, qui a adopté le même contexte antérieur que son premier mandat, rien n’a été inclus concernant la politique de « pression maximale » que Trump a appliquée dans la région au cours de son premier mandat, qui a conduit au retrait unilatéral de l’accord nucléaire, à l’imposition de la loi César contre la Syrie et à la catalyse des manifestations et du chaos au Liban et en Irak.

En fin de compte, les caractéristiques du second mandat de Trump (s’il atteint la Maison Blanche) ressemblent beaucoup à sa politique étrangère lors de son premier mandat, c’est-à-dire se concentrer sur les guerres économiques au lieu des guerres militaires, en particulier sur la priorité de la menace économique chinoise, essayer de parvenir à un accord avec les Russes pour mettre fin à la guerre en Ukraine, embarrasser les Européens et l’OTAN et exiger qu’ils paient ce qu’ils doivent, ou bien miner l’alliance…. A l’exception du Moyen-Orient, où Trump ne semble pas croire que la politique précédente puisse réussir, pour deux raisons :

La première c’est que la pression maximale n’a pas amené l’Iran à la table des négociations pour signer un nouvel accord avec de meilleures conditions pour les Américains, ni une plus grandes concessions iraniennes, comme Trump l’espérait.

Pour la second est lié quand à elle, aux événements du 7 octobre et les bouleversements stratégiques qu’elle a provoqués dans la région. L’impact de la guerre contre les Palestiniens à « Gaza », rend difficile la poursuite des mêmes politiques antérieures, car les pertes stratégiques subies par « Israël » et le génocide qu’il a perpétré rendent futile l’investissement dans les processus de normalisation comme seule issue pour la paix.

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